Et si la peur pouvait devenir un moteur de changement, une fois apprivoisée ?
C’est un peu la thèse que défendent Pablo Servigne et Nathan Obadia dans leur ouvrage intitulé « Le pouvoir du suricate. Apprivoiser nos peurs pour traverser ce siècle« .
Et s’il ne s’agissait pas seulement de traverser le siècle, mais du fondement même de l’humanité, de la survie de l’hominidé au fil des siècles, de la nécessité absolue de faire corps pour survivre, du précipice sans fond dans lequel nous plongerait l’absence d’écoute, de solidarité, de communication, de compassion, de « vivre ensemble ».
C’est quand-même fou comme en vient à « s’étonner » des sociétés d’insectes, des modèles de communication de groupes d’animaux, des réseaux cachés qui unissent les arbres et les champignons !
Comme si l’Homme (parfois sans la femme…) avait créé les réseaux, qui lui préexistent pourtant depuis des milliers d’années, mais grâce auxquels il a su se montrer inventif, coopératif, enthousiaste, mais aussi, bien souvent, destructeur et « inhumain »… parce que la peur génère aussi de la destructivité, quand elle ne paralyse pas !
Comme s’il découvrait qu’il n’était pas qu’un in-dividu !
Mais Pablo Servigne et Nathan Obadia semblent aussi découvrir que l’émotion est ce qui nous unit, nous réunit, fait du « comme un », au-delà de toutes nos différences, et nous fait nous mouvoir.
Ne reste plus qu’à espérer avec eux que, tels le suricate, le plus grand nombre possible sorte de la passivité, pour agir et se mouvoir, sur soi, sur ses proches, pour la société, et, pourquoi pas, pour le monde et la planète !
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