N’avez-vous jamais entendu parler de pauvreté psychologique, morale, sociale par le dénigrement des personnes en contrats aidés?

N’avez-vous jamais entendu parler de pauvreté psychologique, morale, sociale par le dénigrement des  personnes en contrats aidés?
Depuis des années, notre pays exploite la précarité et cette population vit dans des conditions honteuses, indignes, que les gouvernements fabriquent et entretiennent avec persévérance.

Ce que nous dénonçons, ce n’est pas une histoire attendrissante de précaires, qui peinent à joindre les deux bouts, technique classique, efficace, fréquemment employée, pour jouer sur l’émotion du lecteur, en présentant la misère personnalisée dans le but de bien condamner le gouvernement en place.

Que se cache-t-il derrière ce dénigrement orchestré? Pourquoi dénigrer? Quelles sont les raisons réelles du dénigrement? La logique du dénigrement consiste à mettre en lumière la culpabilité des personnes bénéficiant de ces contrats, en mettant en avant la notion de responsabilité de cet état de précarité, suspectées de profiter de l’assistance ( 622 euros à 812 euros !), à les faire douter de leur capacité.

L’exclusion sociale, morale, la souffrance psychologique, connaissez-vous cette exclusion qui consiste à tuer la personnalité de ces précaires qui trop souvent plient l’échine devant cette polarisation négative collective, qui limite l’information à un regard de soupçon d’incapacité, de paresse, d’incompétence.
On voit quotidiennement des précaires ayant la formation et l’instruction requises être privés d’accès à des emplois qui correspondent à leurs compétences.
Vous avez 54 ans, une tumeur cancéreuse, vous êtes reconnue travailleur handicapé, vous vivez dans un lieu excentré, quelles sont pour vous les perspectives d’emploi durable ? Votre handicap lié à la maladie handicape – t’-il votre capacité à penser, à travailler, à produire, à apporter vos compétences dans une entreprise, le seul choix possible est d’accepter ces contrats, où là, on vous fait la charité d’un emploi.
Ce cas n’est pas un cas exceptionnel, c’est le lot de nombreux précaires, où non seulement des accidents de la vie les pénalisent mais on en rajoute par ces conditions ignobles d’emplois. Cela peut être la maladie, un divorce, un changement de région, tous les impondérables de la vie.
Sommes-nous responsables ?
Devons-nous subir une double, voire triple peine ? Où est l’espérance ?

Si nous voulons réellement mettre fin à la précarité au lieu de simplement la gérer, il nous faut changer la façon dont nous produisons et consommons la richesse. Cela signifiera une réévaluation de l’importance que nous accordons aux êtres humains. Des emplois stables, permanents et sécuritaires doivent venir remplacer le travail temporaire, précaire et contingent. Nous devons créer des structures et des systèmes qui nous rassemblent au lieu de nous diviser.

Le respect pour la vie humaine doit remplacer l’impératif du profit à n’importe quel prix.

Marysienka référente UNCEVS

Il n’y a que deux attitudes : se résigner ou se révolter. Toutes deux exigent la même liberté et la même lucidité. C’est une volonté.Moi, j’ai gardé malgré tout l’espérance ,et je la cultive avec délicatesse et réalisme.


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À propos de Marysienka

secrétaire administrative dans un lyçée en contrat aidé CAE formation initiale BTS de Commerce International j'ai travaillé presque 20 ans comme Directrice Export dans un groupe de répartition pharmaceutique francais. puis création et exploitation d'une entreprise de restauration pendant 10 ans.
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