La Poste : un service public ?

Beaucoup se sont élevés contre l’ouverture au capital (exclusivement public… on y croit !) de La Poste.
Réforme très curieusement (?!) reportée après les élections européennes…

D’autres dénoncent la dégradation de ce service public, qui n’en est plus un, et ne sont donc même plus prêts à la défendre.

Sauf qu’à adopter cette attitude, on entérine, de fait, une privatisation rampante.
Contre laquelle on ne pourra plus rien d’ici très peu de temps…
C’est ainsi que l’hôpital public risque d’être traité, n’en déplaise à Mme Bachelot, et malgré ses cris d’orfraie (voir Un député ça conte énormément… et une ministre aussi !).

Je ne sais plus comment je me suis égarée (?) sur cette vidéo publiée par Bakchich, dénommée La poste privatisée.
Incluse dans cet article : Service public : Poste Mortem

Laquelle m’a rappelée ma propre aventure…
J’ai déménagé, un peu en catastrophe, au mois de Novembre, pour pouvoir continuer à accueillir chez moi Ama et Nesca.
Quand je dis en catastrophe, je n’avais certes pas le temps de pinailler sur une quelconque démarche administrative. L’urgence a fait loi !

Je n’ai eu d’autre choix, à l’époque, que d’acheter un pack ma nouvelle adresse, pour 32 €, alors que je n’avais rien à faire des services annexes de ce pack, sinon des 5 enveloppes pré-affranchies (allez, on va dire 5,5 €), que j’ai utilisées, histoire de rentabiliser…
Et j’ai eu beau insister, dire que je préférais que ce soit réellement définitif (et non pour 6 mois), que je voulais simplement faire suivre mon courrier, et non avoir un beau porte-documents inutile, il n’y a rien eu à faire.

Il se trouve que j’ai récemment reçu une carte de La Poste, m’informant que mon transfert de courrier atteignait la date limite… Mais que je pouvais prolonger celui-ci… de 6 mois !

Me voici donc à mon bureau de poste.
Où j’apprends que j’aurais eu la possibilité, dès le départ, d’effectuer ce suivi de courrier pour une durée d’un an, pour 41 €.
Et que si j’avais choisi l’option simple (qui ne m’a donc pas été proposée !), de réexpédition pour 6 mois, cela m’aurait coûté 23 €. 9 € de moins que le pack, tout de même (à la louche, 30%) ! Qui en lui-même, et proportionnellement, doit coûter beaucoup plus cher que le contrat simple de réexpédition. Le calcul semble saugrenu, à moins de tenir absolument à rentabiliser des investissements plus ou moins (in)utiles…

La préposée des PTT (elle y tient !) à qui j’ai eu affaire, ne se reconnaîtra pas, car elle a affirmé ne pas surfer sur le web.
Elle m’a par contre seriné qu’elle tenait au principe du service public, et qu’elle ne s’y retrouvait pas.
Elle m’a enfin indiqué à quel point tous les prétextes étaient bons pour fermer des bureaux de poste, pour supprimer du personnel, pour faire en sorte que chacun paye au prix fort un service qui pourrait être rendu à bien moindre coût.

Cette dame avait du temps, un peu, et m’a parlé pendant qu’elle faisait son boulot.
Et je rappelle l’engagement de la direction de La Poste de diminuer le temps d’attente dans les grands bureaux à 9 minutes… Les autres continueront d’attendre, dont ceux que je fréquente.

Reste qu’à force de marchandiser et concurrentialiser le service public, on creuse les inégalités sur le terrain…
Jusqu’où ?

Sur La Poste :
¤ La Poste vous simplifie la vie !
¤ Sauver le service public de La Poste ?
¤ La Poste en danger ?
¤ Sans Papiers : quand La Poste et la BNP coopèrent… ou collaborent ?
¤ France Terre d’Asile et La Poste

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