Kokopelli : quelques bonnes nouvelles pour la bio-diversité

Kokopelli, défenseur de la biodiversité, a perdu son procès contre Baumaux, mais quelques signes d’espoirs, et autres commentaires…

¤ Je rappelle tout d’abord que Nathalie Kosciusko-Morizet, Secrétaire d’Etat à l’écologie, s’est engagée à modifier la loi pour que Kokopelli puisse avoir une existence légale. La vigilance est de mise !

¤ le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) a été débouté de toutes ses demandes en Cour de Cassation face à Kokopelli.

¤ Pour permettre à tous ceux qui souhaiteraient soutenir cette association, et qui ne peuvent le faire par le biais d’achat de semences, tout simplement parce qu’ils n’ont pas de potager, il est maintenant possible de faire un don en ligne.

¤ Par ailleurs, il semblerait que de nombreuses pubs pour Baumaux viennent gentiment décorer tout article concernant Kopkopelli et les graines bio… Un comble !
Petit conseil: cliquez sur la pub (ils paieront pour ça)… mais bien sûr, ne leur achetez rien !

Par ailleurs, quelques extraits, de-ci de-là:
rappelons que cette fédération des sociétés de la semence potagère (la FNPSP, ndlr) regroupe des petites maisons semencières mais aussi et surtout les grandes multinationales qui ont pris l’agriculture et les agriculteurs en otage : Limagrain, Syngenta (le grand ténor de l’agriculture toxique) et Monsanto, le n° 1 mondial de la semence sous tous aspects et le n°1 mondial de la semences potagère.

Le GNIS (Groupement National Interprofessionnel des Semences) a cru bon de nous poursuivre depuis des années parce que nous distribuons des variétés non inscrites dans leur Catalogue National. Nous en déduisons donc que toutes les variétés inscrites dans leur Catalogue National sont autorisées à la vente et à la culture. Comment explique-t-on dans ce cas la présence, à la page 82 du catalogue 2006 (qui au 8 février 2008 est encore la référence), de 15 variétés de maïs OGM [...]

il existe dans ce Catalogue National une liste de variétés permises à la vente pour les amateurs. Or, nous avons pu prouver avec la Campagne Robin des Semences que des centaines de supermarchés en France des chaînes Auchan, Leclerc, etc. vendent en toute impunité à l’automne des fruits de variétés strictement interdites à l’usage professionnel.

Il est aberrant, et trop facile, après avoir confisqué toutes ces variétés et les avoir enfermées dans des congélateurs, de prétendre maintenant que sans la modernité technique, on ne puisse pas les sauvegarder.

il est aisé d’appréhender les deux voies royales qui ont permis aux multinationales de monopoliser les semences et le vivant, à l’échelle planétaire. La voie technologique stérilise le vivant pour l’empêcher de se reproduire dans le champ du paysan (clones hétérozygotes, chimères génétiques de type Terminator ou Gurts). La voie juridique instaure un système de confiscation du vivant par le biais de brevets et autres certificats d’obtention végétale. Il en est une troisième qui est la voie réglementaire: la France est sûrement le pays au monde le plus verrouillé au niveau de la semence.

Les agriculteurs du monde entier possèdent un capital inestimable de connaissances locales, affinées au point de savoir parfaitement assortir une variété ou une race à un écosystème agricole donné. Ces dernières années, les ressources génétiques des pays pauvres ont été utilisées pour la sélection végétale et animale, souvent sans aucun bénéfice pour ces pays. (propos cités de la FAO, Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, ndlr)

Sources :
- Kokopelli : Procès, questions et stratégies
- Le Catalogue National, une nuisance agricole de plus ?
- Tintin, Google et les publicités Baumaux
voir aussi :
- OGM: quand Monsanto sème la terreur

et pour se faire une idée plus précise de la démarche de Kokopelli :


Tags: , , , , , , , , , , , ,
Cette entrée a été publiée dans agriculture, associations, environnement, justice, OGM. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.