Quand le bâtiment va, tout va, nous dit l’adage… et les experts économiques.
Sauf que le bâtiment, et autres acolytes du marché immobilier, donne lieu en ce moment à une inflation des loyers plus que galopante, et asphyxiante !
En parallèle, le travail précaire se développe, s’émancipe, se banalise… et risque de devenir la règle !
Une précarisation du travail qui va vers une paupérisation de la population.
Qui va aussi vers un ségrégationnisme croissant, dont sont victimes en priorité les travailleurs pauvres, parmi lesquels les sans-papiers.
Une société qui se crée sous nos yeux, bien loin du pouvoir d’achat de ceux qui en ont besoin… et qui en ont besoin d’extrême urgence, de ce pouvoir-là !
Entendu donc ce matin sur France-Inter, une courte présentation de l’ouvrage Chantier interdit au public. Enquête parmi les travailleurs du batiment, de Nicolas Jounin – Je vous réveille (04/03/2008).
Travailleurs précaires dans le bâtiment (fichier Real Player)
L’auteur, qui s’est immergé durant une année dans le monde du béton armé parisien, en tant qu’ouvrier, retrace ici l’itinéraire de son enquête. Au fil des expériences et des rencontres, il expose les conditions d’emploi et de travail liées au recours croissant à la sous-traitance et à l’intérim : division des collectifs ouvriers, intériorisation et culpabilisation des sous-traitants et des intérimaires, pratiques illégales d’employeurs, contradictions pesant sur la sécurité au travail, recours massif une main-d’oeuvre étrangère fragilisée et parfois sans papiers, racisme et discriminations… [extrait présentation d'ouvrage]
Les grandes Entreprises externalisent de plus en plus. [...]
L’idée c’est d’essayer de traiter le travail comme une marchandise. [...]
Un certain nombre de jeunes viennent sur les chantiers, mais les quitte, les fuit.
Bien sûr, ce bouquin dépeint l’univers du bâtiment. Tant d’autres sont concernés !
Mais le bâtiment (comme la restauration ou le commerce, entre autres) n’est pas concerné par le risque des délocalisations. La mondialisation, argument prétexte souvent ressorti quand il s’agit de rémunérations, de gestion optimale, de précarisation, n’a rien à voir dans ce domaine.
Alors, quoi ?
Sinon la règle du profit à tout prix !
A méditer !
Edité le 23/03/2008 :
Voir aussi : Cette vie de chantier invisible pour le public (ou résumé ici)
l’intérim n’est qu’une organisation, très organisée d’ailleurs, de la précarité.
Tags: conditions de travail, précarité, Société, tout-économique, travail, audio, gouvernement, mondialisation, politique, pouvoir dachat, sans papiers