M’étant fait le relais de l’appel pour la diversité culturelle et artistique, je vous tiens au courant des informations qui me parviennent.
Malheureusement, elles ne concernent que la région Midi-Pyrénées (MP dans le message que je reproduis). Si vous avez d’autres infos, n’hésitez pas !
L’UFISC Toulouse communique, après sa rencontre avec Mme DARELL, chef de bureau du cabinet du Préfet, et A-C. Micheu, directrice adjointe de la Drac Midi-Pyrénées :
ce qui porte la « rallonge » par rapport au budget 2008 initial à environ 350 000 € en MP (dont 150 000 € partent sur de nouvelles déconcentrations ce qui revient à une rallonge réelle de 200 000 €), le budget en MP est à – 2% par rapport au niveau 2007.
Ces rallonges étaient fléchées pour maintenir les institutions à leur niveau 2007.
Concrètement en MP :
TNT et scènes nationales : aides maintenues au niveau 2007
Autres « institutions » (Circuits, CDC, Pronomades…) : – 2 %
Aides aux compagnies : – 5 % (cies conventionnées globalement non touchées)
Cies dramatiques : – 33000 € / Cies cirque : – 6000 € / Cies danse : – 15000 € / Ensembles musicaux : – 26000 €
Transmission des savoirs artistiques et culturels
L’enveloppe est quasi équivalente à 2007 dans le spectacle vivant mais le livre et le cinéma sont très touchés (-100% pour le cinéma).
Enseignement supérieur : baisse de 6 à 7 %
C’est surtout l’université qui est touchée, notamment les formations pro du patrimoine qui sont supprimées.
Education artistique :
2007 : 800 000 € et 2008 : + 15 000 €
Mais redistribution du budget.
En fait, ce budget profitera surtout à l’intégration de l’histoire de l’art dans les programmes scolaires.
L’Etat demande qu’il y ait des médiateurs pour des actions culturelles soutenus par des institutions (selon le milieu d’intervention, rectorat, prison, hôpital) et que les collectivités s’engagent fortement sur ces programmes, avec une volonté d’inscription dans la durée.
Les interventions menées par les structures hors institutions seront de moins en moins aidées
Aménagement du territoire :
Budget très touché : – 50 % soit – 900 000 €
L’Etat demande de plus en plus aux collectivités locales et territoriales de prendre le relais…
Politiquement, il y a un mouvement global de repenser les politiques territoriales avec un resserrement de l’action de l’Etat sur les pôles d’excellence, d’attractivité, d’innovation.
Exit du champ d’intervention de l’Etat les pratiques amateurs et les actions culturelles menées par les associations « opératrices » (autrement dit les actions menées par nos structures dites du tiers secteur)
Sont touchés aussi notamment : les ADDA, les pôles régionaux.
Espaces culture-media :
- 50 % en MP alors que demande nationale de supprimer cette ligne budgétaire
Budgets « politique de la ville » :
En MP, le budget passe de 230 000 € à 60 000 €
Demande du ministère de les supprimer et de voir pour les projets avec l’ACSE (Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances). En attente du plan banlieue.
La ligne « aides à l’emploi culturel » est supprimée.
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Plusieurs prises de paroles dans ce sens, avec dénonciation d’une politique culturelle (dont le budget n’est qu’une traduction) sans ambition, qui exclut, se recentre sur ses propres institutions sans même s’en donner les moyens, se défausse sur les collectivités, fait la part belle au divertissement, se contrefiche de la diversité artistique et culturelle et sous prétexte de l’écouter méprise le public.
On est revenu souvent aussi sur le protocole d’accord des annexes 8 et 10 de l’assurance chômage, montrant que là aussi l’argument économique est un faux argument, et que derrière c’est bien une vision politique de laminage.
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