Rétention de Sûreté : la lutte continue !

Plusieurs mails m’ont informée de la parution d’une vidéo concernant la Rétention de Sûreté, que je relaie donc, avec un peu de retard.

Merci à l’Autre Campagne, et à Thomas Lacoste, décidément précieux !

Extraits :
Tapés « in vivo »… Pardon pour les approximations ! (notes perso en italique)

Vidéo 1
Pour Nicolas Sarkozy, la justice c’est avant tout la répression.
Un homme politique qui se présente avant tout comme du côté des victimes.
Une justice qui devrait être impitoyable envers les plus démunis [...] plus clémente avec les puissants [...] c’est toute l’idée de la dépénalisation du droit des affaires, [...] et de la loi sur la récidive.
Une frénésie pénale de ce gouvernement. [...] il y a du populisme pénal.
Un vrai débat de société… et de politique de civilisation ? [NDLR]
Ca suppose qu’on change nos prisons [...] à condition qu’on soit accompagné par des gens qui vous font renaître à l’humain.
Gageons que ce n’est pas pour demain ! (au passage, un petit soutien à l’OIP…

Vidéo 2
Tout ce système risque d’être paralysé. Efficacité ???
Qu’est-ce qu’on fait du temps d’exécution de la peine ?
Il y a de quoi devenir fou.
Traitements inhumains et dégradants dans les prisons françaises [...] des gens qui étaient dans des souffrances psychiques aigües étaient placées au mitard.

Vidéo 3
Si le soignant est l’expert, il n’y aura plus de soins.
Il y a une forme de rhétorique qui est une imposture.
La dangerosité, je ne sais pas ce que c’est.
La rétention de sûreté, c’est la constitutionnalisation d’un abus.

Vidéo 4
Des lois qui restreignent les droits des personnes condamnées.
Un texte qui remet en cause la quasi totalité des principes sur laquelle la justice pénale était fondée.
La justice pénale est faite pour punir, mais elle est aussi faite pour réinsérer.
La meilleure lutte contre la récidive, c’est la réinsertion.
C’est une régression catastrophique de l’état de droit.
Il n’y a quasiment pas de récidive avec le suivi socio-judiciaire.

Les « solutions » réelles sont connues, mais les moyens ne sont pas alloués.
Combien coûteront les Centres de Rétention de Sûreté ?
Combien ce défaut de suivi (socio-médico-judiciaire) coûte à la société ?

Mais comme pour les franchises médicales, il est plus confortable de regarder la société par le petit bout de la lorgnette, celui de l’immédiat, du populiste, de l’effet d’annonce fédérateur, de la rivalité entre les plus ou moins nantis, quel que soit le domaine.
Quand on prétend à une politique de civilisation, il serait bon, Notre Seigneur, d’appréhender les sujets dans leur globalité, et pas seulement en termes comptables ou médiatiques !

Et, malheureusement, le raisonnement vaut pour toute la RGPP !