Le 10 novembre 2008 sera autogéré ou ne sera pas…

On a souvent les chefs qu’on mérite. Jusqu’à ce qu’on décide de ne plus avoir de chefs…

La proposition, par le Conseil national de la Résistance, d’une grève générale reconductible à partir du 10 novembre 2008 a rencontré un écho important.

Mais qu’on ne s’y trompe pas. Cet intérêt pour la démarche proposée est loin d’en assurer la réussite. Il faut maintenant que citoyens et salariés, partout, sur le terrain, fassent l’effort de se convaincre les uns les autres que la réussite du mouvement est possible s’ils se l’approprient très concrètement.

A eux de continuer à relayer partout l’idée jusqu’à la rentrée sociale.

A eux de provoquer les réunions dans leurs partis, syndicats, organisations et associations, les AG sur les lieux de travail et de réflexion collective et d’amener la question du 10 novembre 2008…

A eux de se rapprocher des responsables syndicaux locaux pour utiliser tout leur savoir faire.

A eux de diffuser les informations et de concevoir revendications et objectifs pour le mouvement, en s’inspirant des propositions de ceux qui participent déjà aux luttes depuis longtemps.

Le CnR ne dirigera personne. Et n’a pas vocation à le faire.

Le mouvement sera autogéré ou ne sera pas.

Ainsi le mouvement possible ne sera-t-il ni détourné, ni récupéré, ni récupérable.

Il sera très difficilement combattu à l’image d’un incendie dont les foyers sont partout.

La rumeur de sa construction effraiera les privilégiés.

Et il sera surtout profondément démocratique et ne finira pas par tourner au combat de chefs puisqu’il n’en aura pas…

Utopique, diront certains !

Mais la part d’utopie autogestionnaire ne vaut-elle pas les rêves futiles de la société de consommation ? Ces chimères pour lesquelles nous abdiquons souvent notre propre liberté et parfois un gros bout d’égalité, au profit des organismes de crédits et des marchés qui finissent par gouverner nos vies ?

Xavier Marchand

4 août 2008

www.conseilnationaldelaresistance.fr

Cette entrée a été publiée dans services publics, Société. Vous pouvez la mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire