Vanuatu, paradis de quoi? (1)

L’année dernière en l’an 2007, j’appris que mon pays a été élus le pays le plus heureux de la planète? Et bien je suis bien déçue des critères d’évaluation de New Economics Foundation, le groupe de réflexion britannique qui travaille sur l’économie du bien-être. Ses critères se fondent sur le Happy Plante Index, indice élaboré à partir de trois indicateurs:
- la satisfaction de la vie
- l’espérance de vie
- l’empreinte écologique

Il est bien possible que Vanuatu ait eu la meilleure note dans tous ces 3 critères cependant ce ne sont pas ces derniers qui montrent forcement que le pays soit vraiment le top des tops.

Il existe toujours de nombreux questions plus importantes et qui sans les traiter,  pourront s’amplifier à l’ avenir comme par exemple, la question de la sécurité. Si ce pays continue ainsi: du « pays le plus heureux du monde », il descendra en un clin d’œil au « pays le pire de la planète ».

J’ai alors aujourd’hui l’honneur de vous présenter un des événements qui a eu lieu récemment à Port-Vila, à la capitale même du Vanuatu.

Vers le 14 juillet 2008, 5 prisonniers ont été libérés par l’accord du service correctionnel. Parmi eux, tous étaient de hauts criminels coupables soit de viols, soit de meurtres, soit de vols …et certains même avaient déjà complété ces crimes dans leur liste. Quelle a été la réaction du gouvernement?        RIEN. Absolument rien.

Pour 5 jours environs nous, habitants de Port-Vila avions du sortir de la maison silencieusement le matin, acheter des chiens, employer des gardiens/sécurités, puis la nuit, bloquer toutes les fenêtres en fer, afin que personne ne puisse nous déranger, y compris ceux qu’on a embauché. Certain même disent que « les voleurs ne peuvent être que ces soit disant sécurités ».  Mais ces préparations avaient déjà eu lieu depuis 2 ans, à cause des vols qui devenaient de plus en plus fréquents.

Pendant ce temps, afin « d’assurer » la protection de la population vanuataise, la Police, d’ou le gouvernement ont mis tous leur effort de:  » distribuer une page de conseils de sécurité ». Encore mieux, de les déposer a quelques entrées des grandes compagnies comme par exemple au TVL (Campanie française du téléphone au Vanuatu) pour que les clients, puissent les emporter chez eux puis les lire brièvement ce qu’ils avaient déjà vu dans des films d’action.    _   _!!! Comme si ces grandes compagnies étaient nombreuses!

Heureusement quelques communautés ont du agir face au gouvernement qui ont enfin, décidé de les re-capturer et d’interroger celui qui a décidé personnellement
la « libération » des 5 prisonniers, le directeur du service correctionnel, Morris Kaloran.

Sa décision a été évaluée de nouveau et bien évidement en tant que « non valable ». Jackson Noal, l’officier en charge du service de la police a jugé irréfléchi le comportement de Kaloran qui explique que sa décision a été sous « Correctional Service Act ». Selon le journal vanuatais Independant, il précise que c’était en guise d’abaisser la pression dans le centre correctionnel mais aussi des prisonniers qui s’échappaient déjà de nombreuses fois pour visiter leur famille, aller a l’hôpital », en gros, pour ressentir la liberté. Pour terminer, le journal, évoque tout a fait a la fin de la page  qu’il y avait toujours 8 autres prisonniers qui circulaient librement.

De tout de façon, les accuses juges coupables ne sont pas obliges de terminer leur sentence. Soit parce que le gouvernement ne veut pas trop dépenser au niveau sécurité, soit parce que la famille de l’accuse « menace » les surveillants de la prison. Cependant, on étudiera cette histoire dans mon autre article. 

En tout cas, voyez-vous, comment ce fait-il que les prisonniers, au Vanuatu, s’échappent aussi facilement? La réponse est très simple. Il n’y a PAS de SURVEILLANCE correcte dans ce pays. Voulez-vous que je décrive les prisons? Et bien il est tellement simple comme il y en  a que 3 :  grillages découpés et troues en plein milieu ou vers le bas, quelques morceaux de vieux barbelés vers le haut du grillage , une vieille maison en ciment, 1 ou 2 manguier dans le jardin pour satisfaire leur gouter et… c’est tout! A midi, tout le monde peut discuter avec eux a travers le grillage puisqu’ ils dévisagent le publique! Et oui, la prison, au Vanuatu, ce n’est qu’un abri pour les mendiants et une sorte de zoo … que le public évite de voir d’ailleurs. Une de ces prisons se trouve juste en bas de l’école Française de Port-Vila. C’est très intelligent comme emplacement! Que c’est décorative!

Et voila, je vous ai décrit  le cote  irresponsable du Vanuatu qui s’en fou complètement de la sécurité de son peuple.

Pour compléter comment se passe en réalité derrière le gouvernement, je vous raconterais plus tard, dans mes prochains articles…. en tout cas, j’espère que mes critiques serviront à réveiller ce pays.

Commenter s’il vous plait, dites moi ce que vous en pensez et si vous voulez bien savoir encore plus sur la deuxième face du Vanuatu.

Merci

 

 


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