J’ai déjà évoqué le lobbying des Firmes Pharmaceutiques, et ses conséquences pas toujours heureuses sur la prescription des médicaments, ou sur son coût pour la Sécurité Sociale.
Déjà évoqué aussi, bien sûr leur déremboursement croissant, qui me semble être non seulement socialement injuste, et pas forcément adapté en termes de santé publique à moyen et long terme. Qui semble surtout un moyen pratique et rapide de faire des économies, là où il conviendrait de réfléchir à long terme, et sans doute de remanier en profondeur notre système de santé, pas uniquement avec des réductions de coûts à court terme.
Mais l’heure n’est même plus aux déremboursements, elle est au libre service des médicaments !
Au nom de l’amélioration du pouvoir d’achat !!!
Parce que voyez-vous, alors qu’il semble que le prix des médicaments déremboursés augmente quasi automatiquement de 30 %, ça va coûter moins cher… à qui ? Ou alors, en termes de pouvoir d’achat, convient-il de renverser la proposition : ça va rapporter plus à qui ?
Bref, que l’on décide d’autoriser le commerce des médicaments comme pour tout autre produit, pourquoi pas. Mais à tout le moins que l’on ait la décence de le dire clairement, et non de s’abriter sous des prétextes pour le moins fallacieux !
Par ailleurs, depuis qu’il est question de libéralisation du marché du médicament, une question me taraude : qu’est-ce que cela va réellement changer ? Ou, encore plus direct, cela va-t-il changer quelque chose ?
Car, que je sache, n’importe quel client (on n’ose plus parler de patient, dans ces conditions) peut demander à son pharmacien de lui délivrer une boîte de médicaments, quel qu’il soit, parmi ceux qui vont être autorisés à cette vente-là…
Le seul risque me semble être que le pharmacien se sente moins sollicité, et donc moins empressé à prodiguer ses conseils… et que les intéractions malheureuses entre médicaments deviennent plus nombreuses. Mais au vu de la liste, les risques sont peu nombreux.
Beaucoup de bruit pour rien !!!
J’étais dans ces réflexions, un peu émoustillée par l’article de Rica cité dans Alzheimer n’oublie pas les Industries Pharmaceutiques.
Et je suis tombée sur deux articles d’un certain Pascal GILBERT, ancien médecin généraliste.
Le premier traite… de la Maladie d’Alzheimer !
L’auteur s’y interroge sur la nécessité de faire du dépistage précoce concernant cette maladie, dans la mesure où il n’existe guère de traitements efficaces… Ah bon ?
N’empêche que c’est bel et bien ce qui risque de se passer… Au nom de quels profits ?
Dépistage de l’Alzheimer : fichez-nous la paix
L’autre parle justement des médicaments délivrés sans ordonnance (ceux qui vont donc être dorénavant en vente libre).
Ce monsieur, quelque peu migraineux, semble-t-il, s’est livré à une petite enquête toute personnelle, aux résultats ma foi assez éloquents !
A l’avenir, quand on aura parcouru 10 pharmacies pour avoir trouvé le meilleur prix, on aura l’impression d’avoir fait une bonne affaire !!!
Génériques, pharmaciens affichez vos prix SVP…
A suivre…
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