droit opposable et obligation de résultat : petite revue de blogs… et d’humeurs !

Je n’ai, à vrai dire, guère le temps de surfer (sur le Net, s’entend !) depuis quelques mois.
Aujourd’hui, 1er Décembre, vous savez, le mois de Noël, et dernier de 2008, je me suis un peu égarée…

Sont-ce les vagues à grosses crêtes générées par l’interpellation de Vittorio de Filippis, directeur du développement du journal Libération.
Une interpellation apparemment musclée, mais me semble-t-il en droite ligne de ce que l’on entend par ailleurs…
Vittorio, bien nommé, a, lui, sans doute un peu plus les moyens de se faire entendre…
A mettre en parallèle avec ce message laissé sur le répondeur de là-bas si j’y suis (18/11/08), d’une descente dans un établissement scolaire ! (voir aussi cet article, qui me semble assez objectif sur cette descente, ou celui de Plume de Presse).

Mais là, Nicolas Sarkozy, qui prône pourtant une judiciarisation grandissante de notre société, de la scolarisation des enfants handicapés au droit au logement, en y préconisant un « droit opposable » (qui fait rire jaune !), qui a promu de nombreuses lois liberticides, de celle contre la récidive à celle de la rétention de sureté, en passant par la lutte anti-terroriste (qui a bon dos en ce moment !), s’insurge, et comprend l’émoi suscité par cette affaire.
Nicolas Sarkozy qui, bien évidemment, et sur la lancée, réagit à chaud, en proposant de créer une mission chargée de réfléchir à « une procédure pénale plus respectueuse des droits et de la dignité des personnes ».
Il en profite pour rappeler à Rachida Dati qu’il serait bon de réfléchir et mettre en oeuvre aux propositions de la commission Guinchard qui préconise notamment la dépénalisation de la diffamation !
Mais non, vous ne rêvez pas !
Mais vous pouvez toujours acheter votre poupée vaudou… avec bandeau obligatoire !

vaudou, Sarkozy, judiciarisation
dessin de Delize

Mais revenons au droit opposable…
Le DALO rentre officiellement en vigueur aujourd’hui, 01/12/2008, donc…
Une bonne mesure que ce DALO, non ? Enfin les SDF et autres mal logés vont pouvoir se défendre !
Se défendre ? Comme ce SDF, parmi d’autres, trouvé mort dans le bois de Vincennes alors qu’il avait un dossier en cours.
Ou comme cette mère de 2 enfants, qui a le courage simple de se dire, dans un blog qui doit lui servir d’exutoire.
A voir, lire, soutenir !
Un temps de retard

Celui sur la scolarisation des enfants handicapés n’est pas encore entré en vigueur…
Mais la galère, comme pour le logement, est quotidienne, pour les enfants comme pour leurs parents.
une galère que ne doit guère alléger la perspective d’un droit opposable !
Un blog, donc, alimenté par la maman de Fiston : le blog s’appelle alluvions

Mais l’égarement a sans doute tenu aussi au coup de fil donné à Odette, amie précieuse d’Ama et Nesca, ce même premier décembre…
Odette, coincée par une saloperie de sciatique supposée, et qui revient de quelques jours difficiles auprès d’un ami cher.
Un ami cher qui est décédé.
Mais ça, c’est la vie, la maladie, les longs fleuves tranquilles de chacun.
Ce qui, peut-être, a un petit lien avec la sciatique, c’est ce qu’elle m’a dit du combat qu’ont représenté ces derniers jours de vie, pour son ami et pour sa femme.
Ca m’a inévitablement fait penser à Janine et Bruno, dans l’actualité du moment. Mais aussi à tant d’autres…
Doit-on vraiment, par-delà les souffrances inévitables liées à la maladie, à la mort, à la vieillesse, continuer de subir les douleurs imposées par une société qui se déshumanise au jour le jour, au nom de la rentabilité et de l’économie ?
Le droit opposable n’y changera rien. La politique, et les choix qui lui incombent, au nom de la vie dans la cité, donc d’un choix de société (et pas tant de civilisation, Mrs sarkozy et Guaino et Mme Mignon).

Parce que le droit opposable ne peut avoir de sens que si la politique (au sens ci-dessus) se donne les moyens de ses objectifs.
Et que l’on marche sur la tête (voire pire !) quand l’obligation de résultats précède l’obligation de moyens
Une inversion de priorités voulue par notre un peu moins omniprésent président.
Lequel, me semble-t-il, au nom de l’efficacité, se trompe tout autant que quand l’obligation de moyens n’est pas accompagnée de l’obligation de résultat
Et au règne de l’absurde, seuls les riches peuvent encore être rois ! Parce qu’en l’espèce la judiciarisation ressemble étrangement à un miroir aux alouettes, juste capable de dédouaner les politiques, puisqu’un recours est possible face à leurs manquements.
Il s’agit là en tout cas d’une réflexion sur la société majeure. Pour une philosophie sociétale ?

Je ne résiste pas :

sarkozy - obama - entre espoir et déception
dessin de Delize

dessins à retrouver dans le diaporama envoyé par Bruno…

question confusion obligation de résultat et de moyens, voire entre autres les articles sur la RGPP


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