Eric Woerth : plus de solidarité nationale et de justice sociale

Eric Woerth, Ministre du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique s’est livré, hier matin à un exercice de funambule où l’exploit l’a disputé à la mauvaise foi…

C’est ainsi que ce monsieur, en bon petit soldat du gouvernement, a fustigé la grève (vous savez celles dont on ne s’aperçoit même plus), pour la xième fois. Mais sans du tout remettre en cause le droit de grève, bien sûr…
Une nouvelle fois aussi, ce sont les salariés de la SNCF qui sont mis en première ligne. Ou l’on peut se demander à quoi pourrait bien tenir cet acharnement, sinon à une démagogie de bazar, tendant à faire entendre que ces salariés bénéficient d’un statut et d’avantages exorbitants, et donc honteux, en regard des difficultés rencontrées par les autres. Stratégie habituelle, consistant à tenter d’opposer les travailleurs les uns aux autres. Mais justement, Monsieur, cette grève tente de dépasser ces clivages pour un mouvement unitaire !

Je passe, mais vous invite vivement à écouter, le passage sur le dialogue de sourds, ou, à mieux dire, sur les deux monologues parallèles (donc qui ne se rencontrent jamais) souligné par Thomas Legrand. Monsieur Woerth y répond magnifiquement, en niant le fait, bien sûr, mais en en faisant une éclatante démonstration !

J’en viens donc à l’essentiel.
Monsieur Woerth nous explique ainsi magnifiquement (12’01 et 12’40) que ce dont a besoin la France en ces temps de crise (crise qui, au passage, a bon dos !) c’est de davantage de solidarité nationale, affirmant même qu’il faut plus de justice sociale.

Mais, Monsieur Woerth, ne sont-ce pas là les principaux motifs de la mobilisation du 29 Janvier ???
Peut-être, mais ce n’est bien sûr là qu’une hypothèse, justement parce les français sont de plus en plus nombreux à estimer que l’une et l’autre manquent de plus en plus cruellement…