Alerte dans les ESAT – suite

Quelques explications supplémentaires, sur une réforme (une de plus ?) qui n’a pas suffisamment réfléchi à ses conséquences…
Je ne retiens que celle-ci, parce que des fois il faut être simpliste : Notre Seigneur, qui fustige l’assistanat et le droit de l’hommisme (parfois à juste titre !) se tire une balle dans le pied, ainsi que dans celui du gouvernement, en transférant un coût sur les salaires à ceux de la CAF… et peut-être pas de façon durable !
Il avait pourtant promis de favoriser le travail des handicapés, plutôt que leur assistanat.

Pas question sur ce sujet d’en faire de la politicaillerie, mais voilà une contradiction de plus, à mettre peut-être à la suite de la liste du bêtisier.
Reste que ce sont des personnes qui perdent et de la dignité, et du pouvoir d’achat, et tout un secteur économique (parce que mine de rien les ESAT produisent de la richesse, mais si, mais si !) qui est pris dans un goulot d’étranglement.
On continue donc de marcher sur la tête ! Au nom de quelle idéologie, cette fois ?

Ensemble, mobilisons nous pour un monde plus juste

Une circulaire d’aout 2008 a officialisé le temps de travail à 35h pour les personnes travaillant en ESAT. L’état se désengage et verse le complément de rémunération sur 35h. Aujourd’hui, nos établissements disent ne pas pouvoir compenser le manque à gagner, renvoyant sur les CAF le soin d’augmenter l’allocation adulte handicapé. La perte financière qui pèse sur nous varie de 5€ à 55€ par mois, sachant que nous vivons avec moins de 850€.
Quel employé du milieu dit « ordinaire » accepterait sans manifester de voir baisser son salaire ?
Quelle garantie avons-nous que les CAF assumeront dans la durée le maintien de nos rémunérations ? Quelle compensation possible pour ceux qui ont déjà 100% de l’AAH ? Quelle compensation pour ceux qui ne touchent pas l’AAH ?
De plus, faire basculer une partie de notre salaire sur l’AAH, c’est encore plus d’assistanat alors que nous demandons le plus d’autonomie possible pour une vie décente. La loi de février 2005 nous avait promis une amélioration de nos conditions de vie, une reconnaissance de nos difficultés, mais aussi de nos compétences. Nous devions faire l’objet d’une politique de « rémunération ». Nous devions devenir « acteur ». Nous sommes de plus en plus soumis aux règles de l’entreprise lorsqu’il s’agit de produire ou d’obéir à une autorité. Par contre, lorsque nous essayons de revendiquer nos droits, nous redevenons des « personnes accueillies », sans parole et sans droit.
Rencontrer les élus, pour lesquels nous votons nous aussi, nous faire entendre, obtenir des réponses, et réparation de ces injustices, voilà l’objet de la mobilisation d’aujourd’hui, 30 janvier 2009, devant le conseil général.

DSH (Droit Solidarité Handicap), 8 rue du Cap Sicié – 31770 Colomiers

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Article Précédent : Emploi et Handicap : Alerte dans les ESAT ?

Pour que notre parole soit entendue, et obtenir des réponses :
Rassemblement le 3O Janvier 2OO9 à 14h
Devant le Conseil Général
1 Place de la Marquette à Tourouse (métro B-canal du midi)


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