De la complicité mal comprise… ou des inepties de la loi !

J’ai fait récemment deux découvertes… dont l’une un peu tardive !
Deux découvertes qui n’ont rien de rassurant, pour qui s’inquiète des absurdités qui s’empilent, des atteintes aux libertés individuelles, de l’attitude des policiers et de la justice…

La première, dans l’ordre chronologique, est celle du procès fait à une journaliste, Isabelle Cottenceau, pour avoir fait un reportage sur une suspension (pratique consistant à se faire suspendre par des crochets fixés à même le corps… ça doit être très agréable !) pour Zone Interdite (M6).
Les faits remontent à 2006 (puisque qu’on vous dit que la Justice de notre pays est d’une rapidité éblouissante !), mais Isabelle Cottenceau, poursuivie pour complicité de violence volontaire avec arme, en l’occurrence des crochets, et en réunion est passée au Tribunal le 24 Mars dernier (oui, oui, celui de 2009).
A cette occasion, six mois de prison avec sursis ont été requis contre elle.
Six mois de prison pour avoir fait son métier… et tenté de dénoncer une pratique, qui, reconnaissons-le, n’a rien de bien réjouissant !
A quand des condamnations pour ceux qui filment les violences policières, les jeux de foulards, les casseurs divers et variés ??? En voilà une bien bonne pour la liberté de la presse !!!
J’y viens tout de suite, mais en attendant, si vous vous sentez un tant soit peu concerné(e) :
¤ TAC Presse soutient sans réserve Isabelle Cottenceau injustement accusée de complicité de violence
¤ pétition de soutien

J’en viens donc à la seconde découverte : celle du blog de Georges Moréas, ci-devant Commissaire principal honoraire de la Police Nationale, et ainsi dénommé : Police et cetera…. Vous remarquerez le soin apporté au design du site, jusqu’à la typographie utilisée, qui n’est pas sans en rappeler certaines…
Mais bref !
Ce monsieur nous apprend (enfin, à moi en tout cas !) qu’une loi de mars 2007 reprise dans le Code pénal (art. 222-33-3), destinée à lutter contre le happy slapping, va bien au-delà de ses objectifs initiaux.
Il serait en effet désormais possible selon cette loi de poursuivre et condamner pour complicité quiconque filmerait des scènes de violences.
Je vous laisse lire les autres commentaires qu’en fait l’auteur, qui conclut ainsi : Je me demande, en racontant tout ça, si je ne me fais pas le complice de quelque chose… A méditer !
Son article complet : Vous filmez des violences, vous risquez la prison


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