Pour un Monde à l’endroit…

J’ai récemment écrit un post sur le spectacle « Le Monde à l’Envers », que j’avais également cité dans Une justice… sur mesure ?

Un spectacle qui est en plein dans l’actualité, quand on parle du délit d’initié d’Eads (mais non, personne ne savait rien « avant » !), des valises obscures de l’UIMM… et de la fluidification des relations sociales !

Après la représentation du 20 Octobre à Lespinasse, et à la veille d’une « tournée » en Lorraine (Metz, Nancy, Nilvange, Cornimont), je ne résiste pas à l’envie de vous faire part d’une critique de Laurence Desmoulin, parue dans La Dépêche du Midi – mercredi 24 Octobre 2007 :

Le monde à l’envers lettre ouverte aux citoyens

Dans leur spectacle «Le monde à l’envers», Anne Marie Charles et Hélène Sage rendent un bel hommage à l’ancien juge d’instruction Éva Joly, en faisant d’elle, une héroïne des temps modernes. Un message qui pourrait être lu en forme de « lettre » pour émouvoir les citoyens que nous sommes et nous interroger: Est-ce dans ce monde là que nous voulons vivre ?

Ces comédiennes époustouflantes portent avec talent la parole du juge. Par une mise en scène soignée et des éclairages feutrés, le spectateur est immédiatement capté par l’intrigue. En témoignant sur l’instruction de l’affaire Elf, elle dévoile un monde édifiant: prélèvements, caisses noires, sociétés écrans, dépenses privées somptuaires… Un monde parallèle où une élite revendique l’impunité en s’affichant au dessus des lois.

En interprétant cette juge hors du commun, Anne Marie Charles donne à la parole du magistrat toute l’intensité et l’émotion nécessaires à ce rôle. Le spectateur ressent alors l’écrasante pression à laquelle Éva Joly a été soumise durant sept années.
Intimidations, menaces de mort, filatures et emballement médiatique, n’ont pas eu raison de la pugnacité et de l’intégrité de cette femme, éprise de justice qui lutte avec obstination, espérant ne pas voir la corruption se répandre au cœur du pouvoir.

Beau duo de voix, servi avec élégance par le son omniprésent de la contrebasse d’Hélène Sage. Les interludes musicaux, d’après les poèmes de Louisa Paulin, sont autant de ponctuations poétiques salvatrices, face à la force du récit et la puissance du combat.

À la fin de la représentation, le public n’a qu’une envie: se plonger dans les livres d’Éva ]oly (« Notre Affaire à tous », « Est ce dans ce monde là que nous voulons vivre? », « La force qui nous manque » aux éditions Les Arènes).
C’est aussi ça, Lire en Fête !

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