Je me suis à différentes reprises interrogée sur la rhétorique (et donc l’idéologie sous-jacente) de notre gouvernement et de notre Président.
Je me suis aussi questionnée sur d’éventuelles arrière-pensées xénophobes.
Que dire dans ce contexte de ces réponses pour le moins ambigües de Nicolas Sarkozy aux questions pourtant précises d’Yves Calvi ?
Comment comprendre la confusion entretenue (à dessein ou involontairement, ce qui serait encore plus grave !) par Notre Seigneur ?
Toujours est-il qu’alors que l’intervieweur parle de régularisations, notre omniprésent répond en termes de naturalisation.
Personne ne demande, pas même les sans-papiers, que ces derniers deviennent français ! Ils demandent le droit de travailler dans la légalité. Ce n’est tout de même pas la même chose…
Mais cela montre bien à quel point le sujet est davantage abordé par nos gouvernants sur le plan idéologique que sous l’angle pratique.
Je trouve cela honteux, et il me semble qu’il s’agit là d’une atteinte insupportable à l’esprit républicain !
Monsieur le Président, Mr Hortefeux, il n’est pas question de régularisations massives.
Il s’agit de faire respecter le droit de travailleurs, qui participent comme tout autre travailleur à l’économie française. Et qui sont pourtant dénommés illégaux, irréguliers, clandestins, et autres agréables sobriquets, alors qu’ils sont tout simplement exploités, et non reconnus dans leurs droits fondamentaux !
Grand merci à Arrêt sur Images (Sans-papiers : Sarkozy répond trois fois à côté), et à Le Post (Sans-papiers, fioul: quand Sarkozy confond les mots…) pour avoir relayé !
A écouter aussi : Travailleurs sans papiers : les nouveaux people – Là Bas Si J’y Suis .
Ainsi que cet article de Rue89 : Des patrons en lutte pour une main-d’œuvre régularisée.
Un article qui décrit la démarche de Johann Le Goff (et autres patrons solidaires des sans-papiers), que j’avais cité dans cet article : Politique de l’immigration : le parcours du combattant du travailleur sans papier
Et aussi :
¤ Les patrons avec leurs sans-papiers
¤ Des patrons contraints à la solidarité avec les salariés sans papiers
¤ Lobby Patronal – Travailleurs Sans Papiers : Des Patrons Tentent de s’Organiser pour la Survie de leurs Entreprises
et un « petit » témoignage : Témoignage : J’ai honte de mon pays
Edité le 04/05/2008 :
Je découvre ce matin l’article de notre incontournable maître Eolas… une petite mise en perspective historique qui est loin d’être inutile ! Merci, Maître !
Soyez plus compétents que le président de la République
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