RGPP : éducation et recherche

La RGPP vue sous l’angle de la formation et de la recherche : Education NationaleEnseignement SupérieurRecherche
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¤ Education Nationale :
- l’assouplissement de la carte scolaire et l’adoption de critères clairs et équitables dans l’attribution des dérogations offrent une liberté nouvelle aux familles tout en favorisant une plus grande mixité sociale au sein des établissements ;
critères clairs et équitables, ça reste à voir… quant à la mixité sociale, il est à craindre que ce soit l’effet inverse !
- la refonte de l’enseignement primaire, passe par la réorganisation du temps d’enseignement dans la semaine et dans l’année : ainsi la suppression des cours du samedi matin à compter de la rentrée 2008 va permettre d’offrir des heures de soutien personnalisé aux élèves en difficulté ;
l’idée est plutôt bonne… mais les programmes risquent d’âtre de plus en plus chargés !
- la refonte de l’enseignement primaire passe également par de nouveaux programmes, plus clairs et plus concis :
– ils sont recentrés davantage sur l’acquisition des connaissances fondamentales ;
– ils renforcent la place du sport et de l’éducation artistique et culturelle au sein de l’école primaire ;
– corolaire de la liberté pédagogique garantie par ces programmes un nouveau système d’évaluation du niveau des élèves de CE1 et CM1 en lecture et en écriture sera mise en place à compter de l’année scolaire 2008-2009.
J’ai déjà commenté ces mesures dans ce post : La révolution à l’école primaire ?

De nouveaux services seront rendus aux familles :
- le développement d’un service minimum d’accueil dans les écoles primaires en cas de grève ;
à la libre organisation des municipalités, qui vont devoir casquer, et sur la base du volontariat… démagogie ?
- l’accompagnement éducatif (« orphelins de 16 h »), mis en place depuis novembre 2007 dans tous les collèges de l’éducation prioritaire, sera étendu à l’ensemble des les collèges et des écoles volontaires à la rentrée 2008 avant d’être élargi à toutes les écoles primaires en 2009.
avec quels moyens ? avec un départ à la retraite sur 2 non remplacé ? En faisant appel aux retraités de l’éducation nationale, comme c’est déjà le cas dans quelques départements ?

Dans le cadre de la dynamique du Plan espoir banlieues portée par le gouvernement, l’Éducation nationale :
- développe des internats de réussite éducative ;
- met en place une banque de stage destinée à mettre en relation les élèves des quartiers défavorisés avec les entreprises
Pourvu que ça marche !

En fait rien de bien nouveau sous le soleil, sinon la réforme envisagée du statut des enseignants (recrutement, emploi, formation, rémunération… et mobilité ?), et une réflexion sur les filières dans les lycées…
Rendez-vous en Mai !

¤ Enseignement Supérieur :
Le constat :
205 000 personnes par an sont en situation d’échec lorsqu’elles sortent du système d’enseignement ; le coût de l’échec a été évalué à 850 millions d’euros par an.
La gouvernance du système est lacunaire et la transparence insuffisante, en particulier s’agissant des coûts, des effectifs étudiants et de l’insertion professionnelle des diplômés.
Pour les mesures, en dehors du bla-bla, rien de bien nouveau par rapport à la loi LRU… La mesure consistant à diminuer l’échec en licence reste la mesure phare. En plus bien sûr de la nouvelle gouvernance, et de l’ouverture aux financements privés !

¤ Recherche :
- une évolution des modalités de définition des priorités nationales de recherche, assurant leur prise en compte par les acteurs mettant en oeuvre les recherches ;
- la valorisation des recherches, avec une réflexion sur l’optimisation, la réorganisation ou la modification profonde des dispositifs existants afin d’assurer de meilleurs résultats et une plus grande efficacité.
- Notre outil de recherche doit augmenter la part de son activité qui répond aux critères de l’excellence internationale, mieux collaborer avec le secteur privé, et optimiser l’utilisation de son potentiel humain.
Je ne sais pas comment vous lisez, vous, mais moi j’entends poindre une baisse des financements de la recherche fondamentale (par nature immédiatement inutile !)… Ce qui aurait de graves conséquences à moyen ou long terme.

Je ne sais pas combien il a fallu d’audits pour présenter ces « réformes », mais au risque de radoter, il aurait peut-être mieux valu, au lieu de n’aborder les problèmes qu’en termes comptables, se poser la question de l’utilité de ces « Services Publics » si coûteux… et bien sûr de leur possible amélioration…
Au vu de ce qui est proposé en termes de formation (c’est quand-même ça, l’éducation) et de recherche, on est sûr de faire des économies immédiates.
Et dans 15 ou 20 ans ?

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