Pour réfléchir un peu…

Glanées de-ci de-là, quelques réflexions (des vraies !), pour tenter de dépasser les débats passionnés…
Un peu en contrepoint de “Pensée conformiste” et “bouc émissaire”, qui donne déjà du grain à moudre à notre cerveau !

Par ordre de découverte (parce que la hiérarchie me semble en l’occasion impensable !) :

¤ Liberté, ils ont oublié ton nom – Serge Portelli
Trop de gardes à vue! Trop de prisons! Trop de reconduites à la frontière! Trop de lois liberticides! Les mesures du gouvernement Sarkozy en matière de justice, de police, d’immigration sont de plus en plus fraîchement accueillies. [...]
Face à un rouleau compresseur de “réformes” qui détricotent une à une nos libertés des voix s’élèvent donc, y compris à l’étranger, pour rappeler à la France qu’elle n’a vraiment plus aucune leçon à donner. La patrie des droits de l’homme les a relégués au fin fond d’un petit secrétariat et ressemble de plus en plus à une société sous très haute surveillance. [...]
Comment ne pas voir que ces “réformes” grignotent jour après jour nos valeurs fondamentales et notre République? Que ces mauvaises graines semées aujourd’hui germeront un jour peut-être proche. [...]
La tâche est donc plus rude que jamais. Défaire un à un ces mensonges, montrer qu’une autre politique est nécessaire, plus efficace et plus respectueuse des libertés, qui fasse appel à l’intelligence et non à la peur.

¤ De la critique comme signe d’allégeance partisane, ou le débat public sur les blogs – Diner’s Room
C’est donc sur les pratiques argumentatives qui prospèrent dans le débat public que je voudrais en dire un peu ; en particulier sur les blogs[1]. Et plus particulièrement sur l’argument ad hominem. Le principe est de juger un argument en fonction de son auteur. [...] L’argument ad hominem porte donc sur la personne[2] de l’auteur et non point sur le propos lui-même. [...]
Positivement, la pénétration de l’argument par la personne peut être servie par une référence à l’autorité de l’orateur. [...] Autrement dit, la raison de l’auteur se substitue à celle de son argument. [...]
De là que la raison ne réside plus jamais que dans la déconstruction des discours et confine parfois à évincer tout argument sur le seul chef des motivations de l’auteur.

L’argument porte sur un fait particulier, mais peut être largement généralisé !

¤ Tout le monde croit aux contes de fées – Jachri
Ou aimerait y croire… Et c’est inconscient, le plus souvent. [...]
Mais, finalement, celui qui a le plus cru à ce conte, fabriqué de toutes pièces, d’une France à ses pieds, c’est Nicolas Sarkozy lui-même. [...] Le conteur lui-même s’est identifié à son histoire et ne veut plus la quitter sa belle histoire, tellement plus belle que la réalité ! [...]
Il est comme les enfants qui veulent tourner vite les pages du livre, quand l’histoire tourne mal, pour arriver plus vite à la fin heureuse. [...]
Il ne s’est pas seulement identifié au conteur dans cette belle histoire, il s’est aussi identifié au Prince du conte.

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Quelques pistes de méditation pour une réelle politique de civilisation ?


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