Les pêcheurs et le gâchis

Les pêcheurs (enfin, certains), poursuivent leur mouvement, tandis que leurs porte-parole (?) se sont rendus aux chants de sirène pour le moins trompeurs de Michel Barnier et du gouvernement

Nul doute en tout cas que la pêche, comme l’agriculture, et tout ce qui concerne l’économie des ressources naturelles (et l’économie tout court, d’ailleurs !) mériterait une réflexion approfondie, d’être traitée autrement que du point strictement rentable à court terme.
Ce n’est pas ce qui se passe actuellement, et la crise du carburant me semble être juste là pour révéler les absurdités d’un système qui, lui, reste bien en place.

Vous pouvez lire 2 articles intéressants sur Le Post sur le mouvement des pêcheurs… et l’hypocrisie des solutions proposées :
- 3 JOURS DE BAISSE, LES PECHEURS SONT CONTENTS, CA LAISSE 362 JOURS POUR SE FAIRE… AVEC UN S EN MOINS
- POURQUOI SARKOZY NE POURRA RIEN FAIRE POUR LES PECHEURS ?
- LES FILETS DERIVANTS DE BARNIER: TOUS EN PEDALLOS!!!

Les pêcheurs en grève s’en prennent maintenant à l’Europe, et à sa politique des quotas.
Une politique des quotas qui est censée préserver (du pire) les ressources halieutiques.

C’est dans ce contexte que j’ai entendu vendredi soir (23/05/2008) ce témoignage, qui m’a proprement hallucinée !
Il n’a que la valeur du témoignage, bien sûr, et je ne sais pas s’il est possible de le confirmer…
Mais il n’y a pas de raison non plus que ce Jean invente de toutes pièces ce qu’il raconte…
Et ce qu’il raconte, c’est que face aux quotas, établis tant bien que mal pour préserver les ressources halieutiques et la biodiversité marine, les pêcheurs industriels se permettent quant à eux de détruire des tonnes de poissons, en toute bonne foi, et en toute impunité ! Pour rien… Enfin, si, pour le profit, nous dit Jean.
Pour le profit de quelques armateurs, au détriment d’un équilibre naturel précaire, et de centaines de pêcheurs qui voient leur outil de travail (ou en tout cas leurs ressources) et leur source de revenus réduits à néant.
Lesquels pêcheurs sont ensuite soumis à la pression des soit-disant prix du marché…

Bref, je vous laisse écouter, c’est édifiant !
J’ai juste retenu ces 2 passages :
- 2 000 tonnes de poisson (mort) rejetées à la mer…
- 1 000 tonnes de poisson re-balancées à l’eau

et ce n’est pas lors du même voyage.


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