La « bientraitance » est bien plus qu’un simple terme à la mode. Après l’inacceptable maltraitance de toute personne affaiblie (femmes, enfants, personnes handicapées…), les pouvoirs publics ont pris conscience qu’il fallait aussi agir en direction des personnes âgées, notamment dans le cadre des maisons de retraite. Il n’y a plus qu’à appliquer la méthode!
La bientraitance, une meilleure vie en maison de retraite
Pour Yves Gineste, à l’origine du terme « bientraitance » en France : «la maltraitance c’est faire ce que l’on ne voudrait pas faire à l’un des siens (son père, sa mère). A l’opposé, la bientraitance décline les savoir-faire adaptés et positifs.» Ainsi, depuis 20 ans, ce gérontologue est sur le terrain : il côtoie les soignants dans leur quotidien, constate, note, réfléchit, et, petit à petit, met au point les «règles de l’art du prendre soin» des personnes âgées en maison de retraite. C’est alors toute une philosophie du soin qui se développe, pour une meilleure vie de nos aînés en résidence.
La bientraitance mise en œuvre par l’ «humanitude»
Musique douce, massages, matelas à eau, séances de rire… les maisons de retraite et les centres hospitaliers de gériatrie commencent à s’ouvrir à ces méthodes destinées au bien-être des personnes âgées, tout en sensibilisant leur personnel à cette nouvelle approche. Alors que ces activités ludiques n’étaient le fait que d’initiatives privées, voici que la «bientraitance» devient sujet de réflexion nationale! L’idée principale : la personne âgée est avant tout une personne ; elle a droit au respect comme toute autre personne. Le concept d’ « humanitude » est né (« Humanitude : Comprendre la vieillesse, prendre soin des hommes vieux ») : Yves Gineste préconise alors des méthodes de soins et des attitudes envers les malades qui “partent de l’être humain” ! Le sourire, ne pas donner les soins de force, être patient, créer une relation,… tout ça, c’est de l’humanitude et le personnel soignant doit donc être formé.
Encore du chemin à faire…
En France, selon un sondage, plus d’une personne sur deux a une mauvaise opinion sur les maisons de retraite. Agnès Saraux est médecin gériatre à l’Hôpital Vaugirard de Paris : “Si une personne âgée refuse la toilette le matin, on la fait l’après-midi ; Malgré notre souci de la bientraitance, les familles ont toujours l’impression qu’on violente les gens, c’est vrai que parfois il manque du temps et des moyens. De plus en plus de professionnels aimeraient travailler autrement.”La lutte contre la maltraitance à tous les niveaux est aujourd’hui devenue un enjeu. Même si les pouvoirs publics préconisent de véritables politiques de prévention et généralisent la formation des personnels en établissement, il n’en reste pas moins que la routine, la fatigue, le stress, la pénibilité et le manque de personnel sont autant de facteurs qui peuvent influer sur le traitement des retraités.”
Source Cap Retraite, site de conseil en maison de retraite
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