Je viens de découvrir grâce à cet article: LRU : A LIRE DE TOUTE URGENCE un autre aspect de la loi LRU (Valérie Pécresse) et de ses modalités d’application.
Extraits :
- latitude donnée aux universités de redéployer leurs crédits entre les trois grandes enveloppes définies par l’Etat (personnel, fonctionnement, investissement), seule l’enveloppe de dépenses de personnel ne pouvant être majorée
- il est indispensable que les universités candidates aient réalisé un diagnostic de la qualité de leurs comptes
- une maîtrise [...] sur la structure de leurs emplois (c’est-à-dire la part respective des différents statuts et catégories de personnels) [...] la loi supprime les freins au recrutement des contractuels de haut niveau. … vivent les emplois pérennes !
- Pour tirer parti de la réforme : renforcer l’attractivité de l’université en se donnant les moyens d’attirer et de retenir des personnels de qualité … payer plus les « contractuels », virables à merci, et diminuer le nombre des salariés à « statut » ?
- permettre à l’université d’individualiser les rémunérations pour récompenser le mérite et l’implication de ses personnels … selon quels critères ? Ceux des financements privés ?
- maîtriser la qualité de leurs processus internes grâce à une description des processus de gestion, une cartographie des risques encourus et une définition des contrôles internes à mettre en oeuvre aux différents stades de déroulement des processus (acteur, support, formalisation) … cela vous semble obscur ? C’est pourtant simple: il s’agit d’une vision comptable de l’activité, sans guère se soucier de la mission et du service, c’est à dire a priori l’enseignement, la formation des futurs chercheurs, et la gestion de la recherche !
- je passe sur la gestion du patrimoine…
Commentaire final: il est important d’évaluer la qualité du service rendu, d’autant que celui-ci est financé par le budget de l’Etat, donc les impôts des français…
Mais à force d’audits purement gestionnaires, là comme à l’hôpital, mais sans doute dans de nombreux autres services public, ne s’éloigne-t-on pas des préoccupations premières liées à l’enseignement supérieur et à la recherche (pourtant garants de l’avenir économique et intellectuel de la France), et le souci d’économies en tous genres ne pourrait-il se résumer à un temps passé à l’évaluation plutôt qu’à l’action ?
Je vous renvoie en tous cas à l’analyse proposée par Bernard Gensane
Voir le Cahier des charges établi en vue de l’élargissement des compétences des universités prévu par la loi relative aux libertés et responsabilités des universités
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Tags: éducation, services publics, évaluation, gouvernement, LRU, Pécresse, politique, RGPP, université