Equité et arbitraire dans les régularisations

Quand les choses sont si bien dites, il n’est nul besoin de se creuser pour en faire une piètre paraphrase…
Je vous recopie l’édito de France Terre d’Asile (c’est moi qui souligne).
Je ne l’ai pas retrouvé sur leur site…

Environ huit cents dossiers seront déposés dans les préfectures à la suite du mouvement de grève des travailleurs en situation irrégulière soutenus par la CGT [et Droits Devant, NDLR]. Rien de réellement massif dans tout cela.

Pourquoi, dans ces conditions, opposer, comme le fait le gouvernement, régularisation massive et cas par cas. Le cas par cas, historiquement et sémantiquement, c’est l’ouverture et le traitement d’un dossier au nom d’un individu.

L’argument de l’appel d’air ne tient pas non plus. Les travailleurs étrangers en situation irrégulière sont déjà en France. [petit désaccord: il ne tient pas, en effet, mais surtout parce qu'il y aura toujours des migrants, et qu'au vu des évolutions actuelles des "émeutes de la faim", ça risque fort de ne pas s'arranger !]

La complexité des situations locales dans les secteurs économiques dits sous-tension, comme critère de régularisation, opacifie l’ensemble de la démarche. De plus, la méthode gouvernementale, en renvoyant l’appréciation du dossier à la seule discrétion du préfet, alimente l’arbitraire. De la situation actuelle, ne sortira que de la confusion.

Au mieux, quelques centaines de travailleurs obtiendront un titre de séjour assorti d’une autorisation de travail. C’est merveilleux pour eux, mais cela ne résoudra rien. A la première occasion, ce sujet reviendra à l’ordre du jour, sans doute de manière tragique ou radicale.
Pour l’instant, le ministère de l’Immigration réaffirme une ligne dure. Cette posture ne tiendra pas longtemps face à « l’alliance » entre le patronat, les syndicats, l’Eglise et la société civile.

La seule méthode pour s’en sortir reste la création d’une « commission de sages », émanant de divers horizons, qui élaborerait des critères clairs, connus de tous et qui, surtout, s’imposeraient à tous.

C’est cela l’Etat de droit. A défaut d’égalité, l’équité contre l’arbitraire.

Et c’est à ce prix que la France pourra encore se prétendre une démocratie, et respecter les droits de l’homme.

Voir aussi à ce sujet le communiqué commun en fin du post : Sans Papiers : diviser pour… créer la zizanie ?


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