Emploi, flexibilité, chômage… et rémunérations !

La flexibilité, doux mot pour parler des salariés comme variable d’ajustement, a pendant longtemps été portée aux nues… et la France montrée du doigt comme le vilain petit canard, qui empêchait cette souplesse par son code du travail trop contraignant en termes de protection des travailleurs.

Nul doute qu’il faille mettre un peu d’huile dans les rouages pour assouplir le système et l’adapter aux nouvelles contraintes, ce qui porte le doux nom de flexisécurité.
Laquelle permettrait une plus grande mobilité des employés, en sécurisant leurs parcours, et diminuerait les freins à l’embauche chez les employeurs, dont la frilosité tiendrait à la difficulté à licencier si nécessaire.

Mais l’huile en question a bien sûr un coût, en termes de charges sociales, que le patronat rechigne à payer.

Reste que la flexibilité poussée à son extrême présente aussi quelques menus inconvénients, que l’on semble découvrir avec ce qui se passe aux Etats Unis ou au Royaume Uni.
D’abord parce que la baisse globale des rémunérations, accompagné du creusement des inégalités entre les salaires les plus bas et les salaires les plus hauts, a été à l’origine du surendettement des ménages américains (processus que Notre Seigneur a rêvé d’importer en France pendant sa campagne…), qui a conduit à la crise des subprimes.
Ensuite parce que le chômage, bête noire des états-uniens et contre lequel tous les leviers économiques sont activés, est en train d’y connaître un essor sans précédent, et prend des proportions catastrophiques.
Une situation d’autant plus dramatique que l’assurance chômage est encore plus défaillante que dans notre beau pays !

Or l’économie globalisée connaît une crise inouïe.
Une occasion pour repenser, par-delà une moralisation improbable, les termes du contrat social… ou sociétal ?

A écouter :


flexibilité, emploi, chômage – fichier RM
La flexibilité, tant vantée en période de croissance, devient une catastrophe en période de crise… Idées reçues et perspectives
L’Autre Economie – chronique de Gilles Raveaud – France Inter – 18/02/2009
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A méditer :

L’histoire économique est un sourd qui répond à des questions qu’on ne lui a jamais posées
Paul Bairoch – « Mythes et paradoxes de l’histoire économique » – éditions La Découverte

Mythes et paradoxes de l'histoire économique

A lire :
¤ Flexisécurité, emploi, chômage… et dépenses sociales !
¤ “Pensée conformiste” et “bouc émissaire”
¤ Les économies de l’Economie
¤ La France sauvée de la récession par les dépenses publiques ?


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