MSP et PSM sont dans le bateau de la modernisation, de la réforme, de la rénovation… et de la démagogie.
MSP tombe à l’eau.
Et PSM fait des petits !
Déjà annoncé dans les transports -par une loi dont on demande à voir les conséquences réellement positives qu’elle aura lors des mouvements de grève (le 22 Mai, par exemple ?) tant elle a été réduite à peau de chagrin- le Service Minimum fait donc son apparition dans l’école, officiellement, et sera inscrit dans la loi.
Un Service Minimum à l’école ???
C’est quoi, le minimum de l’école ?
(en notant au passage que les réformes proposées par Darcos y ressemblent déjà…)
Car au-delà de l’effet d’annonce, et de la phrase choc, quelle est la signification de ce Service Minimum ?
Il me semble qu’au-delà de toute polémique, elle n’en a qu’une : caresser l’usager dans le sens du poil, et en l’occurrence, les parents d’élèves.
Et il est bien évident que toute grève provoque des désagréments, des complications, et a des conséquences sur l’économie globale, à plus ou moins grande échelle, et par le biais de ricochets plus ou moins nombreux…
Ainsi, assurer un minimum, pour tenter de limiter les degâts, peut apparaître comme une mesure salutaire.
Mais cette posture semble paradoxale, quand la politique actuelle traduite par la RGPP va dans le sens d’une diminution des services, au nom d’économies budgétaires.
Alors que Nicolas Sarkozy annonce que ce Service Minimum à l’Education Nationales sera financé par l’Etat…
Je ne reprends pas les nombreuses argumentations (en particulier des maires, chargés d’organiser cet accueil), concernant l’atteinte ou non au droit de grève, ni des avantages et inconvénients de cette garderie.
Il me semble cependant qu’il faudrait poursuivre dans ce sens :
- un service minimum de justice qui n’oblige pas le justiciable à parcourir des 100 km pour se rendre à son tribunal d’instance, et obligé de prendre une jiurnée de congé pour faire valoir ses droits
- un service minimum de soins, qui n’impose pas au compagnon de la parturiente de consommer 10 litres d’essence et de prendre une chambre à l’hôtel… et 2 jours de congés ! Ne parlons pas des grossesses pathologiques, exigeant l’hospitalisation de ladite femme enceinte… bien loin de son compagnon !
Ce n’est bien sûr qu’un tout petit bout de la lorgnette, en termes de soins.
- un service minimum pour le consommateur qui se sent grugé, pour qu’il puisse avoir un seul interlocuteur valable, et si possible unique, à proximité de chez lui (voir article et pétition sur la DGCCRF)
mais aussi
- un service minimum pour les minimas sociaux
- un service minimum pour les niches fiscales, des particuliers et des entreprises
- un service minimum pour la recherche indépendante
- un service minimum pour une agriculture raisonnable et raisonnée
- un service minimum pour un accès à un logement décent
- un service minimum pour l’accompagnement de nos vieux, des handicapés et des malades
- un service minimum pour les entreprises, avec une simplification des démarches administratives, si souvent promise qu’elle se décline désormais en Arlésienne…
J’en oublie, bien sûr, et ne prétends pas à l’exhaustivité.
Mais à quand un service minimum pour une société (civilisation ?) qui ne laisse personne (ou en tout cas le moins possible) sur le pavé ?
A quand un service minimum de solidarité ?
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