Nicolas Sarkozy persiste et signe, sans détours ni arrières-pensées : au moins les choses ont le mérite d’être claires !
grève – démocratie
Je veux leur dire que la France est en train de changer: elle change beaucoup plus vite et beaucoup plus profondément qu’on ne le croit. Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit. (fin de son intervention : vers 2h33)
Qu’est-ce à dire, Monsieur Sarkozy ?
Que votre principal objectif est de museler les mobilisations sociales ?
Que sous prétexte que ces mêmes mobilisations resteraient « inaperçues », elles n’auraient pas même lieu ?
Que ce manque de visibilité et de médiatisation signifierait une acceptation profonde des « réformes » mises en oeuvre ?
Que l’espoir final serait que les syndicats soient à la botte du pouvoir ?
Que la démocratie ne pourrait souffrir que ses travailleurs essaient de défendre leurs droits ?
Que le droit de grève est devenu obsolète et inutile ?
Donner en exemple du changement cet exemple-là est pour le moins significatif. On aurait préféré, Monsieur le Président, que vous nous parliez de changements positifs, constructifs, porteurs d’avenir !
Un changement rapide et « profond », en effet !
Nicolas Sarkozy, qui succède à la tribune à Jose Manuel Barroso, -dont on peut se demander s’il est chargé de la propagande de la politique de notre gouvernement !-, fait oeuvre de pédagogie, saluant les apports de l’Europe pour la démocratie. Il salue au passage l’effet positif de l’Europe sur la politique française. (début de son intervention : vers 2h02)
En effet, imaginez un peu : ce qu’il serait advenu de la France et de son débat politique, lorsque nous avions des ministres communistes, des dirigeants socialistes au gouvernement de la France. Heureusement qu’il y avait l’Europe pour empêcher ceux-ci d’aller au bout de leur idéologie et de leur logique. C’est aussi ça, l’Europe !
Bel exemple de démocratie en effet… enfin, d’une certaine idée de la démocratie !
C’est d’autant plus édifiant que Notre Seigneur est en train de se mettre à dos la commission, et bien des gouvernements européens, en proposant des mesures dont il sait parfaitement qu’elles ne pourront être acceptées par ceux-ci, et que la Commission et la BCE deviendront dans les faits les responsables de ses propres échecs… alors-même que NS précise bien que la Commission ne doit pas devenir le bouc émissaire !!!
Heureusement qu’il y a l’Europe pour l’empêcher, lui, d’aller au bout de son idéologie et de sa logique ?
Une idée de la démocratie, et de l’Europe, qu’en tout cas les peuples semblent de plus en plus contester.
Vivent l’Europe et la Présidence française !!!
Vidéo Conseil National de l’UMP (05/07/2008)
Réactions :
Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit !
Sur le dialogue social :
¤ Les vertus de la négociation – version Xavier Darcos
¤ Les vertus du dialogue social… quand il n’a pas lieu ! – version Xavier Bertrand
¤ Offre Raisonnable d’Emploi et Service Public de l’Emploi
Sur les petites phrases :
¤ Petites phrases : ALD et mutuelles – Dockers – démocratie sociale
¤ Petites phrases (assurance maladie et ALD)… sur France Inter
Et pour ceux qui auraient encore la prétention inavouable de faire grève, ou de se mobiliser d’une quelconque façon :
¤ EDVIGE : flicage et fichage à tous les étages
¤ LE LOUP BLANC PARANOIAQUE
¤ Polémique autour d’une note de la Chancellerie sur les anarchistes
Edité le 12/07/2008 :
merci à JACQUOU de m’avoir fait découvrir, a posteriori, quelques morceaux choisis de ce discours, alors que je m’étonnais qu’ils ne fussent (coucou à Darcos !) point davantage relayés :
Tags: medias et information, Société, travail, Bertrand, civilisation, Darcos, démocratie, Europe, grève, ministre, politique, réforme, sarkozy, syndicats, vidéo